C’est ainsi que l’on pourrait résumer la séquence actuelle. Rappelons-nous que le 2 avril, Donald Trump a choqué le monde en décidant d’implémenter de manière unilatérale des droits de douane universels sur les biens importés aux États-Unis : Les îles Heard & Mac Donald bien qu’habitées uniquement par des colonies de pingouins n’y ont pas échappé ; la Russie de V. Poutine plus chanceuse, elle fait figure d’absente dans cet inventaire à la Prévert. À l’époque, il n’avait fallu qu’une semaine pour que Donald Trump sous la pression des marchés et de certains membres clés de son administration comme son secrétaire au Trésor Scott Bessent ne décide une pause de 3 mois. Il faut dire qu’avec des taux longs américains qui commençaient à prendre leur envol, l’alerte avait été sérieuse. À l’époque, seule la Chine engagée dans un bras de fer commercial avec les États-Unis n’avait pu bénéficier de cette pause. Pour cela, il aura fallu attendre début mai et une rencontre au sommet à Genève et qui aura abouti sur une baisse réciproque de 115% des droits de douane entre les deux pays pour les trois prochains mois. Il n’en a pas fallu beaucoup plus pour permettre aux marchés actions de continuer leur rebond. Dans cet environnement pour le moins incertain, la prudence reste de mise à très court terme. La volatilité qui avait explosé en avril s’est rapidement normalisée, mais rien ne dit qu’elle ne connaitra quelque soubresauts cet été. Le risque de dérapage des longs taux incite aussi à rester prudent. Les marchés américains sont restés sourds à la remontée des longs taux pour l’instant, mais cette situation parait peu tenable, d’autant qu’avec des multiples élevés et une croissance bénéficiaire en berne, ils semblent plus fragiles. Nous détaillons ces sujets dans notre lettre d’investissement.